Le 1er août 1914, en milieu d’après-midi, le tocsin alerte les populations : le président de la République, par décret, ordonne la mobilisation générale, que mettent en œuvre les ministres de la Guerre et de la Marine (l’armée de l’air n’existe pas encore).

Chaque réserviste sait, en consultant son livret individuel de mobilisation, le lieu et le jour auxquels il doit répondre à l’appel.

Ce 1er août aux Molières, voilà pourquoi vous avez entendu l’église sonner le tocsin à 16h. Ont contribué à ce moment de mémoire Bernard Jullemier pour ses recommandations, et Charles Platel, tout heureux de faire résonner la cloche « Ysabel » de 1620, muette depuis tant d’années.

La cloche Ysabel de l’église des Molières datant de de 1620 :

Charles Platel a enregistré le son de la cloche :

 

On appelle mobilisation l’ensemble des opérations qui permettent à l’armée de passer de son organisation et de ses effectifs de temps de paix, à ceux du temps de guerre. Il faut rappeler les réservistes, rassembler le matériel nécessaire à l’entrée en campagne et disposer d’une logistique performante afin d’acheminer, en bon ordre, troupes et équipements vers les lieux de concentration selon les plan prévus.

En 1914, l’armée française compte 880 000 hommes. La mobilisation, en comptant les réservistes, doit porter ce nombre à 3 580 000. Mise à part la Grande-Bretagne, les grands États européens disposent tous d’une armée nationale numériquement très imposante, recrutée et formée par l’intermédiaire du service militaire obligatoire pour les hommes.
L’exercice est très complexe et doit être minutieusement préparé, notamment sur le plan des transports, avec l’organisation des chemins de fer. En 1870, la France, mal préparée, a raté sa mobilisation. Celle de 1914, d’une ampleur bien plus importante, a été réussie.