Aux Molières nous avons deux agriculteurs, tous deux enfants du pays, enfants de cultivateurs qui, après des expériences professionnelles ailleurs, travaillent aujourd’hui sur les terres que cultivaient leurs parents, Georges à la Ferme du Fay, Abel à la ferme d’Armenon. Ce sont aussi deux personnalités différentes qui mènent leurs entreprises respectives chacun à sa manière sur les sols particulièrement fertiles de la région.

A la ferme du Fay, on travaille en culture conventionnelle, avec bon sens et pragmatisme, accompagné par la Chambre d’agriculture. Bon sens indispensable pour tenir les équilibres financiers délicats de ce type d’entreprise et nanti d’une formation agricole, en mécanique bien utile pour entretenir et faire durer les lourds investissements en machines agricoles, et tourné vers la connaissance du monde végétal pour user au mieux des traitements, eux aussi coûteux. Après dix ans de culture dans le Cher, Georges cultive ici des céréales (blé, maïs, orge) vendues par l’intermédiaire d’un négociant privé travaillant de longue date avec la ferme et connaissant la qualité de sa production. C’est une culture raisonnée dans ses traitements et respectueuse du voisinage. La ferme fournit également les centres équestres locaux en paille et foin  et en récupère le fumier qui est valorisé comme engrais.

A la ferme d’Armenon, c’est la passion du « vivant » et du patrimoine historique des bâtiments de la ferme qui anime. Abel est diplômé d’une école de commerce et s’est enrichi d’une expérience dans des groupes industriels. Avec Mélodie, ils mènent deux entreprises complémentaires qui se soutiennent l’une l’autre selon les aléas du moment. L’Accueil d’Evénements d’une part pour valoriser les bâtiments, d’autre part la ferme en bio depuis 2014. Les cultures, luzerne, blé, orge, sont vendues le plus localement possible : la luzerne dans le Loiret pour la nourriture d’élevage, le blé aux Moulins de Versailles, l’orge en totalité à la brasserie Volcelest. Abel ne manquent pas de projets: accueillir les moutons en pâturage qui en même temps travaillent le sol, créer haies, vergers.., en partenariat avec des associations qui impliquent également la participation des enfants du village. (des Enfants et des Arbres)

Et ce qui les réunit est cet amour de la vie au grand air, le fil des saisons, le goût du bon travail, l’envie de transmettre leur expérience aux jeunes, l’indépendance et la liberté du chef d’entreprise, la prise en compte des aléas financier, politique, climatique…. Tous les deux ont un employé saisonnier ou à temps plein et acceptent des stagiaires (3eme et plus loin dans les études) qui doivent impérativement être passionnés, curieux de découvrir et apprendre de cet univers professionnel et totalement prêt à s’impliquer, complètement et en bonne intelligence avec le fermier. Ce sont des conditions indispensables pour que stages ou emplois prennent tout leur sens et toute leur valeur.

Georges comme Abel se sentent partie intégrante de notre village et apprécient les liens avec la population.

Sur le tracteur, il y a un homme qui aime échanger les bonjours avec les promeneurs !

 Isabelle Hvostoff