(Seul le prononcé fait foi)

Mme la Députée de la 4ème circonscription de l’Essonne,

Mme la Conseillère départementale et Présidente de la Communauté de Communes du Pays de Limours,

Mesdames et Messieurs les élus des Molières, anciens et nouveaux,

Mesdames et Messieurs les représentants des Associations d’Anciens Combattants, de l’ARAC, de l’UNC et du Souvenir Français,

M. le représentant de la brigade de Gendarmerie de Limours,

M. le Chef du Centre d’Incendie et de Secours de Limours,

Chers enfants du Conseil Municipal des Enfants des Molières,
Chers citoyens et enfants des Molières,

Comme chaque année nous commémorons ici ensemble la victoire de 1945, à l’issue de la seconde guerre mondiale.
Comme chaque année, après avoir écouté le message du gouvernement, rappelant les circonstances et les morts de cette guerre, les populations déportées et exterminées, comme chaque année, nous avons pris pour habitude de rappeler aussi le moment d’unité que cela a pu constituer, des gaullistes aux communistes, pour rédiger et défendre le redressement du pays avec le programme du Conseil National de la Résistance.
Ce programme est accroché au mur de mon bureau et il n’est pas un jour où je ne pose mon regard sur ce petit fascicule, à la fois court et dense.
Nous en adressons une copie chaque année aux jeunes majeurs du village qu’en d’autres temps nous aurions nommés conscrits.
Je leur confie volontiers cette œuvre inachevée, qui voulait préparer de meilleurs jours, des jours heureux.
Il s’agissait de promouvoir la solidarité et de contenir les effets de la loi du marché, lorsqu’elle risquerait d’atteindre l’intérêt général.
Cet idéal est toujours à construire. Car il est le ciment le plus solide de la paix.
Cet idéal est français, européen, international.
Et ces enjeux de solidarité, de partage des richesses, d’intérêt général, sont désormais conjugués à l’impérieuse nécessité de prendre soin de notre environnement pour tout simplement prendre soin de nous !
Cette construction peut se réaliser si nous apprenons à coopérer plutôt que nous affronter.
Nous n’oublions-pas ici, ensemble, nos ancêtres qui ont sauvé notre liberté, alors faisons de cette liberté, fragile, une société de progrès, apaisée et démocratique.

Aujourd’hui, c’est un 8 mai qui se souvient mais c’est aussi un 8 mai qui, au présent, adresse au peuple d’Ukraine tout son soutien et sa fraternité.
Parmi nous ce sont douze d’entre eux qui ont trouvé refuge chez plusieurs habitants des Molières. Bravo à eux, nous avançons à leurs côtés, merci à Svitlana pour son aide, merci à Florence pour son engagement, et maintenant pour ces cours quotidiens de français.
Merci à tous les habitants pour leur participation aux collectes.
Cette guerre à quelques centaines de kilomètres nous plonge dans ce que nous croyions révolu.
Décider d’envahir son voisin sur cette planète plus que jamais menacée relève de la folie et d’une cruauté sans nom.
Face à cela nous devons opposer notre fermeté mais aussi promouvoir une autre culture, celle du respect, celle de la coopération, celle de la fraternité.

Plus que jamais dans ce monde et pour lui, pour nous tous, faisons République et faisons la France.

Photos Benoît Lepetit et Nelson Semiao