Les cérémonies du 8 mai dans leur forme habituelle ont été annulées. Le gouvernement a invité les Français à mettre les couleurs nationales à leurs fenêtres et chaque commune était libre d’organiser un dépôt de gerbe dans un cadre minimal et sans public ni représentants du monde combattant.
L’hommage de la commune a donc été rendu par le Maire, Yvan LUBRANESKI, accompagné de trois adjoints, Mme Sylvie TREHIN, Mme Dominique BINET et M. Marc PRABONNAUD, ainsi qu’une représentante du Conseil Municipal des Enfants, Lou-Ann DARGERE, porte-drapeau.
Une diffusion vidéo de cet hommage a été assurée en direct à 16h20 sur la page facebook de la commune. Vous la retrouvez ci-dessous.
Discours du Maire, Yvan LUBRANESKI, 8 Mai 2020
Seul le prononcé fait foi
« C’est dans des conditions bien particulières que cet hommage a lieu aujourd’hui, vendredi 8 mai 2020.
Je tiens d’abord à saluer toutes celles et tous ceux qui sont là d’habitude, autour de notre Monument aux Morts :
Les représentants des Associations d’Anciens Combattants, les représentants de la brigade de Gendarmerie de Limours et du Centre d’Incendie et de Secours de Limours,
Les élus des Molières, anciens et nouveaux, et les enfants du Conseil Municipal des Enfants des Molières,
Et bien sûr les habitants, toujours très nombreux.
Je suis aujourd’hui accompagné de trois adjoints au maire, et d’une représentante du Conseil Municipal des Enfants
C’est elle qui porte le drapeau, car ce sont nos enfants notre avenir comme nous l’avons toujours proclamé et mis en œuvre depuis plus de six ans.
Les enfants portent le drapeau.
Les enfants portent aussi le fardeau d’une société dont l’organisation économique et politique est héritée de l’après-guerre, avec la nécessité de reconstruire et de permettre à chacun d’accéder à ses droits élémentaires et de croire à son émancipation.
Une société d’après-guerre qui, après une trentaine d’années d’essor et de développement, a dû se confronter aussi à des crises, non pas des guerres faites d’hommes qui tuent des hommes, mais de graves dérèglements de notre organisation économique, sociale et politique.
Le Président de la République a évoqué le Conseil National de la Résistance dans son discours. Ce n’est que dans un discours mais cela est remarquable.
Aux Molières nous l’évoquons sans relâche depuis des années.
Mieux, nous en faisons connaître le contenu, la dimension, l’espoir et l’humanité que porte le programme du Conseil National de la Résistance.
Nous l’enverrons par courrier cette année aux jeunes majeurs du village.
Quand je parle du programme du Conseil National de la Résistance, je parle au présent.
Je ne parle pas au passé car l’oeuvre est inachevée, je ne parle pas au futur car elle est un enjeu à chaque instant, un concentré de valeurs républicaines et de progrès.
Et je ne voudrais pas en parler au conditionnel, ni présent, ni futur.
L’ambition de construire une société solidaire, de mettre l’homme au cœur de l’idée même de faire société et chercher à établir les conditions de l’intérêt général et du progrès, cette ambition est effectivement conditionnée.
Elle est conditionnée à notre capacité collective à voir loin,
à s’approprier collectivement les activités d’intérêt général,
à casser les processus qui n’enrichissent que certains sur la misère des autres,
à repenser notre monde afin de garantir à chacun une part du fruit de nos efforts, de notre travail et de notre peine.
Et nous l’avons toujours dit ici, c’est à partir de la plus petite communauté humaine que les actions peuvent au quotidien être entreprises.
La famille, le village, le territoire, la ville, la région, la nation, l’europe et le monde.
Dans chacun de ces ensembles nous sommes tous interdépendants.
Nous voyons aujourd’hui d’ailleurs à quel point la santé de l’un d’entre nous dépend de tout autre.
Cette interdépendance et cet appétit à construire ensemble, ne sont pas atteints par cette crise, il sont plutôt révélés, peut-être encore plus visibles.
Mais il est vrai, visibles pour qui veut les voir, tangibles pour qui veut contribuer.
Nous vous inviterons donc à contribuer, à participer, à construire ici notre part au monde d’aujourd’hui et de demain. »