Eglise Sainte-Marie-Madeleine, 13ème-17ème siècles
Une église « bâtie en pierre du pays » est signalée dans un texte, dès le 11ème siècle. La paroisse est érigée en 1186.Une partie des murs de l’église actuelle remonte sans doute à ce sanctuaire primitif, qui est remanié à plusieurs reprises, au 13ème et au 14ème siècle, mais la plus grande partie date du 17ème siècle. La sacristie est construite en 1848. L’église à nef unique est flanquée d’un seul collatéral au nord. Le clocher à pavillon couvert d’ardoise et à double pignon est surmonté d’une flèche. Il est percé de baies géminées équipées, en 1821, d’abat-sons en chêne. A l’intérieur, quatre cloches dont une Ysabel, offerte en 1620 par Ysabel d’Escoubleau, épouse de Louis Hurault, comte de Limours, est classée monument historique. Les trois autres ont été installées en 1931.
En 1935, la façade remise à neuf est percée d’un œil de bœuf de 1,5 m de diamètre. La décoration intérieure est entièrement refaite par l’abbé Vorage, curé des Molières de 1927 à 1957, c’est cette décoration qui a motivé le classement de l’église en patrimoine d’intérêt régional en juillet 2020. Les murs du chœur sont recouverts de carreaux de mosaïques. En 1937, il fait également rouvrir les baies du chœur et offre sept vitraux du maître-verrier Raphaël Lardeur. Il dote l’église d’un nouvel autel de marbre rose, de style art déco, à l’occasion de la libération de son frère lazariste, emprisonné par les nazis en Allemagne.
Pour contribuer à la rénovation de l’église et à l’animation culturelle de la commune, une association s’est créée : Les Amis de l’église Sainte Marie Madeleine des Molières. Une souscription avec le soutien de la Fondation du Patrimoine est par ailleurs en cours. + d’infos

Vestiges de remparts
Pour protéger le village, un mur d’enceinte en meulière est construit au Moyen Âge. Ces remparts sont flanqués de tourelles de guet et percés de trois portes défendues par des tours. La porte de la Bastille ouvre sur la route du village des Troux, celle de Paris sur celle de Chevreuse et la porte de Chartres ou d’Armenon permet de rejoindre la route de Chartres. Il ne reste que quelques vestiges de ces remparts.

Domaine de Quincampoix, 17e siècle, propriété privée
Le nom de Quincampoix est toujours lié à la présence d’un moulin. On peut penser qu’il en existait un à cet endroit dès 1282, date à laquelle on trouve un Quiquenpoit aux Molières.
Ce lieu-dit apparaît également dans le testament de Simon de Bucy, évêque de Paris en 1304. Le bâtiment actuel est un ancien manoir du 17ème siècle. A la fois maison de plaisance et ferme, il présente la forme d’un quadrilatère fermé entouré de bâtiments d’habitation et d’exploitation agricole.
Cette ferme a la particularité d’être entourée de « douves » remplies d’eau, servant autrefois de vivier à poissons, et d’une couronne d’arbres. Le porche, supportant un pavillon de deux étages, est du 17ème siècle. A droite du porche d’entrée, une aile primitive a été remplacée par un bâtiment moderne. A l’intérieur de la maison d’habitation, on peut voir des escaliers de style Henri IV.
Aujourd’hui, le Domaine de Quincampoix est un lieu magnifiquement restauré, dont l’activité événementielle est de renommée internationale (voir leur site ici)

Croix « Target »
Cette croix est taillée dans un bloc de meulière. Le socle est constitué de deux meules de moulin. On trouve deux croix identiques aux Molières, la croix Valentin et la croix Gohier d’Armenon appelées également croix Target car elles se trouvaient sur les terres d’Armenon, propriété des Target à la fin du 18ème siècle.

Ferme d’Armenon, 17ème siècle, propriété privée
De 1656 à 1751, un procès oppose les Gohier d’Armenon, propriétaires du fief d’Armenon, à leur suzerain, le seigneur Belleville de Gometz-la-Ville, car ils refusaient de lui prêter foy et hommage. C’est la plaidoirie du jeune Guy Jean-Baptiste Target, avocat âgé de 18 ans, fils du propriétaire d’Armenon qui l’emporte. Target, qui défend le cardinal de Rohan lors de l’affaire du Collier de la Reine, est fait membre de l’Académie Française. Député des Etats Généraux, il préside la Constituante et participe à la rédaction de la Constitution de 1791 dite « la Fille à Target ». Il traverse discrètement la Terreur et achève sa carrière à la Cour de Cassation. Imposante avec ses multiples dépendances, la ferme propose gîtes et chambres d’hôtes.

Cabane de cantonnier
Cette cabane est l’une des trois cabanes de type « ogive » situées dans le département de l’Essonne. De plan rectangulaire, elle est percée d’une porte étroite, en arc segmentaire, dont l’encadrement est en briques. Une ouverture circulaire est pratiquée dans la façade arrière. L’enduit intérieur, à la chaux, est de type « à pierre nue ». Les faces avant et arrière sont en meulières apparentes. L’extérieur des flancs est totalement enduit au mortier de ciment.

Pavillon de Sully
La famille de Sully est implantée dans la région dès le Moyen âge (voir plus haut). Les prieurs de l’abbaye des Vaux-de-Cernay en sont issus et, au 12ème siècle, le cardinal de Sully donne ses terres des Molières à cette abbaye. D’après la tradition, cette demeure de maître servait de pavillon de chasse à Sully, ministre d’Henri IV. Les bois attenant, s’appelaient Bois du Roy et servaient aux chasses royales.
Le bâtiment d’architecture sobre, typique du début du 17ème siècle, a été aménagé dans sa forme actuelle en 1620. Dans l’aile avancée et rehaussée, on trouve un très bel escalier du 17ème siècle, en bois, à rampe sculptée. Les armes de Henri IV et de Sully figurent sur certaines plaques de cheminée.
Dans le jardin, un oratoire avec une table-autel hexagonale en pierre, accueillait les processions de la paroisse.